samedi 13 septembre 2014

Tricks for Happiness (13) : Ne pas juger


Les TFH précédents, par Ama, Betta, Canalis et moi :



Ceci n'a pas pour but de réprimander qui que ce soit, ou de donner une quelconque leçon. Je m'efforce simplement d'exposer un constat :

Ne pas juger rend heureux.

Croyez-le ou non, le jugement se voit dans le regard. Quand il ne transpire pas des paroles ou des actes, on peut tout de même le sentir au fond des yeux. Et ce n'est pas agréable. Du reste, ça n'est pas utile. Les autres sont libres tout autant que nous ; la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui (Art. IV de la DDHC) ; juger fait mal.

Donc non seulement on n'a pas le droit de juger (et tout le monde, moi compris, le fait), mais en plus, ça ne nous rend pas non plus heureux nous-mêmes.

En effet, lorsque nous jugeons autrui, nous lui renvoyons une image hostile, il se replie sur lui-même et nous ignore ou nous rejette. Tandis qu'éviter de juger, c'est s'assurer une meilleure amitié avec les autres.

Essayons ensemble, si vous le voulez bien, d'imaginer une situation. Soient deux personnes A et B. A fait quelque chose que B désapprouve. Donc :
Cas 1 : B dit : "Pff, A, tu fais vraiment n'importe quoi. C'est pas bien de faire ça !"
Cas 2 : B dit : "Moi, je n'aurais pas fait ça."
Cas 3 : B ne dit rien mais désapprouve mentalement.

Bon. Le cas 1 est évidemment un jugement, c'est même agressif, ça ne rend heureux personne, ça ne sert à rien du point de vue de B de le dire. Le cas 2 est déjà mieux, ça n'est pas agressif. Mais le sous-entendu est très fort et peut être très blessant. Le cas 3 semble (et est, en fait) le meilleur des trois, et être tout à fait inoffensif. En fait, même ce type d'action se ressent, au moins à un niveau subconscient. Parce que ce que l'on pense s'exprime souvent dans le comportement, la façon de se tenir, les regards, etc.. Et c'est pour cela qu'il existe un quatrième cas.

Cas 4 : B sourit.

En fait, c'est aussi simple que ça. Si quelqu'un fait quelque chose que nous désapprouvons, je pense qu'il est bon de lui sourire. D'une part, ça ne le blesse pas. D'autre part, sourire rend heureux.

Ce qui, d'ailleurs, n'empêche pas de se détourner ensuite de la personne, de vaquer à ses occupations et de ne pas entretenir trop de lien avec elle, si vraiment, on désapprouve ses actes/paroles/pensées. Et cela n'empêche pas non plus (parce que vous direz sûrement : "si on ne lui montre pas que ce qu'il fait n'est pas bien, il va continuer") de montrer l'exemple ; et même, au cours des discussions, d'expliquer pourquoi, pour vous-mêmes - et seulement vous-mêmes, vous ne considérez pas qu'agir comme la personne a agi soit bon. Ensuite, tout se fait par l'exemple, ou ne se fait pas si la personne refuse de changer, mais quoi qu'il en soit, le cas 4 (la bienveillance) est selon moi le seul moyen d'arriver à une coopération malgré la désapprobation des actes/paroles/pensées.


2 commentaires:

  1. Ce que tu oublies, c'est qu'on est obligé de juger (que ce soit négatif ou positif). Sinon, comment pourrait on aimer quelqu'un ? Si on ne juge pas et qu'on considère tout comme neutre ? Moi je trouve ça plutôt triste. :(

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    1. Juger au sens "juger négativement". Rester dans le neutre ou le positif, quoi. Ne pas haïr, être indifférent ou aimer.

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